Bruxelles 23 novembre 2020: Un nouveau document, intitulé The Unintended Impact Of The European Discard Ban, a révélé qu’une augmentation des quotas de pêche annuels allant jusqu’à 50 % a été appliquée pour « soutenir » la mise en œuvre de l’obligation de débarquement (OD) – la règle visant à réduire les déchets de poisson – dans les eaux de l’UE en 2020, malgré le fait que la règle n’ait pas été appliquée et que le poisson continue d’être rejeté de la même manière. Le document, rédigé par le Dr Lisa Borges, constate que cet écart risque d’entraîner une augmentation énorme et non mesurée de la pression de pêche, et donc de provoquer l’implosion du système de gestion de la pêche de l’UE.
« L’obligation de débarquement pourrait bien être la plus importante incitation à une pêche plus sélective en Europe au cours des vingt dernières années. Habituellement, lorsqu’un changement significatif de la législation est effectué, qui pourrait avoir un effet radical sur le comportement des pêcheurs, il s’accompagne d’incitations positives et négatives. En Europe, cependant, les pêcheurs ont reçu des quotas supplémentaires pour tenir compte des prises non commerciales supplémentaires. Pourtant, non seulement ils ne débarquent pas ces prises supplémentaires, mais ils ne sont ni surveillés ni contrôlés », a déclaré le Dr Lisa Borges.
« Ces augmentations significatives des limites de pêche de l’UE, les exemptions aux règles et le manque de contrôle et d’application poussent maintenant le système de gestion de la pêche de l’UE vers un point de basculement. Toutes les parties prenantes doivent reconnaître l’impact de l’obligation de débarquement sur le système des TAC (Total Admissible de Captures) et faire en sorte de le minimiser, sinon nous verrons notre système de gestion de la pêche imploser », a conclu le Dr Borges.
« Ce nouveau document confirme ce que de nombreux scientifiques et groupes de conservation répètent depuis des années : sans un comptage précis des captures et une application rigoureuse des règles de pêche, nous assistons à une surpêche massive et à l’effondrement des populations de poissons, ce qui entraîne une destruction des écosystèmes marins et mine les données scientifiques et le système de gestion de la pêche, menaçant en fin de compte la sécurité du secteur de la pêche », a déclaré Rebecca Hubbard.
« C’est une honte qu’un secteur puisse s’en tirer à si bon compte en adoptant un comportement illégal à grande échelle, qui peut dévaster une ressource publique et avoir un impact majeur sur les écosystèmes, le tout sans aucune répercussion. Bien au contraire, les gouvernements de l’UE récompensent ces comportements irresponsables en augmentant encore les quotas de pêche. Alors qu’un certain nombre de populations de poissons de l’UE, comme le cabillaud et le hareng, sont au bord de l’effondrement, il est urgent que la Commission et les ministres de la pêche commencent à reconnaître les prises illégales non déclarées en fixant des limites de pêche plus conservatrices et en appliquant les règlementations en mer grâce à la surveillance électronique », a conclu Mme Hubbard.
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